Le processus d’évaluation du cannabidiol afin de lui accorder le statut de « nouvel aliment » a été suspendu par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C’est sans doute une décision qui vient porter un coup dur à l’essor du CBD. Et ce n’est pas les professionnels qui évoluent dans le secteur qui nous diront le contraire. L’information nous a été rapportée par nos confrères du magazine Actu Mag.fr.
Une décision de suspension toute aussi surprenante que controversée
Ces dernières années, l’intérêt autour du CBD ne cesse de croitre, au grand bonheur des professionnels de cette filière. Mais la décision de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) apparait comme un pavé dans la marre. C’est une décision toute aussi surprenante que controversée.
Une décision favorable aurait été un tournant majeur dans le processus de vulgarisation du cannabidiol. Cela aurait contribué à sécuriser le marché du CBD qui connait encore quelques incertitudes autour de la législation. Vous ne le savez peut-être pas, mais il existe deux molécules majeures contenues dans le cannabis : Le CBD et le THC.
C’est le THC qui est responsable des effets psychotropes. Quant au CBD, de nombreuses études ont permis de savoir qu’il est doté de nombreuses propriétés bénéfiques pour la santé. Conformément à la législation française, dans les dérivés du cannabis, il ne peut y avoir 0,2% de THC. Mais le 31 Décembre 2021, ce seuil a été fixé à 0,3%. C’est sans doute une avancée législative.
Cependant, le flou juridique qui entoure la commercialisation et la consommation du CBD n’est pas de nature à favoriser la croissance de cette filière. C’est d’ailleurs la raison pour lesquelles les professionnels opérant dans ce secteur ont tendance à geler leurs plans d’investissement, qu’il s’agisse de l’innovation, de l’approvisionnement ou de l’ouverture de nouveaux magasins.
Suspension du processus d’évaluation du cannabis : A quand la reprise ?
Si le processus d’évaluation avait abouti à sa phase finale et que le CBD était estampillé « nouvel aliment », il aurait été impossible de l’interdire dans les pays membres de l’Union Européenne, en vertu du principe de la libre circulation des marchandises.
A en croire l’agence européenne en charge de l’évaluation des risques des denrées alimentaires au sein de l’UE, cette décision de suspendre le processus d’évaluation est motivée par « le manque de données fiables et pertinentes sur l’absence de nocivité du cannabidiol ». Pour l’heure, aucune date de reprise du processus n’a été communiquée.