De lourds soupçons de trafic de stupéfiants pèsent sur un tenancier d’une boutique de commerce en ligne à Orléans. Il lui est reproché de profiter de ses activités de vente de CBD en ligne pour trafiquer des stupéfiants. Le journal « La République du Centre » nous apprend qu’en compagnie de deux autres personnes, ce gérant d’entreprise doit comparaitre devant le tribunal judiciaire d’Orléans pour y être jugé.
Résumé des faits
Depuis l’interpellation du gérant de l’entreprise e-commerce, les activités de vente ont connu un coup d’arrêt. Parmi les produits autrefois destinés à la vente, on distingue l’huile de CBD, le pollen de CBD et bien d’autres dérivés issus de la culture du chanvre.
Ce site de commerce en ligne, non seulement avait mis en place un système de livraison express de ses produits sur Orléans, mais il avait également étendu ses services dans toute le France. On lui reproche en effet de profiter de ses produits à base de CBD pour vendre des produits illicites.
Une interpellation qui fait suite aux investigations de la police nationale d’Orléans
L’interpellation du mis en cause est tout simplement l’aboutissement de plusieurs mois d’enquête. Parmi les enquêteurs de l’Unité de Service et d’Interprétation de la Sûreté départementale à Orléans, 6 d’entre eux ont pris en filature les activités du e-commerçant.
Tout a commencé en effet avec trois colis contenant chacun du cannabis et qui étaient destinés à la livraison. Ces colis ont en effet été interceptés par les douanes corses en Mai 2020.
Les produits issus de la perquisition à son domicile révèlent le pot-aux-roses
Suite à son placement en garde à vue le 15 Décembre 2020 dans les locaux du commissariat de police d’Orléans, son domicile a été perquisitionné. Selon les informations relayées par nos confrères du journal « La République du Centre », plusieurs produits ont fait l’objet de saisie. On peut citer 20 grammes de résine de cannabis, 4 kilos d’herbe de CBD et plus de 150 sachets d’ecstasy.
Pour ce qui concerne l’herbe de CBD, le même journal affirme que certaines sources proches du dossier ont révélé que le taux en THC était supérieur au taux européen.
La poursuite de l’enquête a permis d’identifier deux autres hommes à qui la police reproche d’avoir apporté des soutiens, de nature diverse, tant en ce qui concerne la gestion du site que les activités de l’entreprise.
L’audience initialement prévue le 29 Janvier dernier, a été finalement reportée à ce jour 3 Mars 2021. A noter que le gérant de la boutique de CBD est poursuivi pour transport, détention, offre ou cession et acquisition non autorisée de stupéfiants.
Par ailleurs, ce procès revêt un intérêt particulier. Attendu tout le fou qui entoure la législation française en matière de cannabis, la décision qui sera rendue par le juge permettra de savoir si oui ou non, la vente de CBD est possible en France.
En effet, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé illégale, à travers un arrêt très connu, toute décision par un Etat membre de l’UE de nature à limiter la libre circulation des produits issus du CBD, conformément à la législation communautaire.