Le 30 Mai passé à Montpellier, et précisément dans le quartier des Marels, un grand réseau de trafiquants de stupéfiants a été démantelé. C’est le fruit de plusieurs semaines d’investigations sur réquisitions du parquet. Le journal 20 Minutes nous fait le récit du déroulement des opérations.
Résumé des faits
Selon les informations recueillies par le journal 20 Minutes auprès de Fabrice Bélargent, procureur de Montpellier, un réseau de trafiquants de stupéfiants sur lequel pèsent des soupçons d’exploitation de nombreux points de deal, a été démantelé le lundi 30 Mai 2022.
A l’issue de ces investigations, huit personnes ont été interpellées. S’en est suivi leur placement en garde à vue. L’interpellation a permis la saisie par les policiers de 106 kg d’herbe de cannabis, 700 g de cocaïne et quatre armes. Ont été également saisis 43 000 euros en numéraire et 100.000 euros figurant sur le compte bancaire d’un bar à chicha dont l’exploitation était assurée par l’une des personnes gardées à vue.
La France et la consommation du cannabis
Selon plusieurs enquêtes réalisées, la France recense deux fois plus de jeunes fumeurs de joints de cannabis de moins de 18 ans comparativement à la moyenne européenne. Les chiffres indiquent également qu’au moins 1,4 millions de personnes fument du cannabis chaque jour, portant ce total à 5 millions par an.
Toutes les données relatives à la consommation française de cette plante psychotrope sont issues d’un rapport relatif à « la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis ». Il a été présenté aux parlementaires le mercredi 5 Mai 2021.
Dans l’Hexagone, la consommation du cannabis représente 80% de la consommation de toutes les drogues réunies. De même, près de 10% de la population ayant entre 14 et 64 ans s’adonne à la consommation du cannabis au moins une fois annuellement.
Et pourtant, la France dispose de l’une des législations les plus répressives en matière de consommation du cannabis. Les fumeurs peuvent en effet être verbalisés à hauteur de 200 euros.
Mais il faut dire qu’elle est de plus en plus disposée à faire évoluer sa législation. En réalité, la France a subi quelques coups de pression de la justice européenne. Celle-ci a en effet jugé que la France ne peut interdire la vente de produits qui sont commercialisés légalement dans de nombreux pays de l’Union Européenne. Le législateur communautaire a fondé sa décision sur le principe de la libre circulation des marchandises.