Un jeune homme de 27 ans a été jugé ce mardi 31 janvier 2023 par le tribunal correctionnel de Quimper. Il était accusé de trafic de stupéfiants à la suite d’une fouille lors d’un contrôle routier opéré au rond-point de Kerustum à Quimper.
Divergence entre les déclarations du prévenu et les éléments de preuve
A l’issue de la fouille, 9500 euros en petites coupures et un morceau de résine de cannabis ont été découverts dans la boite à gants du véhicule de l’accusé. Il y avait donc suffisamment d’éléments pour engager une poursuite pour trafic de stupéfiants contre ce jeune homme. Il y avait en plus de cela, un couteau portant les traces de cannabis. Cet élément renforce l’idée d’une probable vente au détail de résine de cannabis. Conscient du poids des éléments de preuve recueillis sur les lieux, le prévenu a nié toute implication dans un quelconque trafic de stupéfiants !
La principale question de la présidente du tribunal était de savoir ce que faisait l’accusé à Quimper. En réponse, le jeune affirme être venu à Quimper pour l’achat d’une moto dont il avait vu l’annonce sur Leboncoin. Il ajouta que le prix très abordable du vendeur l’avait grandement motivé. C’est donc ce qui justifie le fait qu’il avait près de 10 000 euros en liquide sur lui. De plus, il dit n’avoir jamais vu le couteau auparavant et que la résine de cannabis n’était pas à lui.
Il semble évident que ses affirmations sont peu vraisemblables et qu’il tentait par tous les moyens d’éviter la condamnation. Comment justifier qu’il n’ait jamais vu le couteau ou qu’il ne soit pas propriétaire du morceau de cannabis sachant que ces deux éléments étaient dans sa voiture ?
Condamnation à six mois de prison ferme
Les résultats de l’enquête n’ont pas vraiment aidé l’accusé qui avait déjà du mal à justifier sa présence à Quimper. Les enquêteurs n’ont déjà pas retrouvé l’annonce portant sur cette fameuse vente de moto. De plus, il dit vouloir acheter une moto sans disposer d’un permis. Voilà deux faits qui ne vont pas en sa faveur. De même, les enquêteurs ont souligné le fait que son téléphone avait déjà été connecté à deux reprises à des antennes relais localisées dans le département ces dernières semaines ; sa venue à Quimper ne serait donc pas occasionnelle !
Malgré ses tentatives désespérées de se justifier, la présidente du tribunal a logiquement tranché en faveur de l’accusation. L’accusé écopa donc de six mois d’emprisonnement avec interdiction de séjourner dans le Finistère pendant cinq ans.
