Une soixantaine de personnalités, d’élus de tous bords et d’associations ont signé une tribune publiée dans le journal du Dimanche, ce dimanche 4 juin 2023, pour demander le droit d’expérimenter localement un modèle de légalisation encadrée de production, vente et consommation de cannabis. Bègles, non loin de Bordeaux serait d’après ce projet, le future laboratoire de cette expérimentation.
Pourquoi sont-ils partisans d’une légalisation encadrée du cannabis ?
D’après Eric Correia, président du Grand Guéret et infirmier, ainsi que la soixantaine de signataires de cette tribune publiée dans le journal du Dimanche, l’homme doit être mis au cœur de toutes les préoccupations. Pour cette raison, la légalisation du cannabis apparaît comme la seule option permanente, objective et relationnelle pour la France.
Avec un nombre de consommateurs quotidiens évalué à près de 4 millions de personnes, la France est de loin le plus gros consommateur de cannabis d’Europe.
D’après les signataires, cette légalisation permettrait notamment de contrôler la qualité des produits en vente, d’éviter les économies parallèles responsables de troubles et d’insécurité dans les quartiers, de désengorger les prisons et les tribunaux et de permettre une réduction de la consommation et de la criminalité.
En effet, le trafic illégal de cannabis est évalué à près de quatre milliards d’euros par an dans l’hexagone et cela pourrait constituer une véritable manne financière pour l’Etat français.
C’est cet argument que soutient Eric Correia quand il affirme : « laisser le cannabis illégal coûte très cher à la France. Près d’un milliard d’euros sont dépensés dans l’immobilisation des policiers, des tribunaux. C’est une dépense d’argent public énorme.
Cela permettrait aussi de créer une filière économique légale, donnant la part belle à l’agriculture biologique et aux circuits courts. C’est un savoir-faire agricole français qu’il s’agit de réhabiliter. Nous gardons en mémoire, que la Creuse fut un lieu de production du chanvre ».
Néanmoins d’après lui, aucun maire creusois ne s’est porté volontaire pour accueillir cette expérimentation.
Mais, une autre commune de la Nouvelle-Aquitaine s’est portée candidate : la commune de Bègles. Clément Rossignol Puech, son maire dit faire face à des problèmes de délinquance dans sa commune. La légalisation du cannabis pourrait être selon lui, la meilleure solution.
Une table ronde sera d’ailleurs organisée le 15 juin 2023 au Centre régional de Formation de la Croix rouge à Bègles.
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